Salut Dominique,
Je me permets de répondre à tes questions sur la motorisation d’un kayak, Christian a mis les photos de mon installation mais sans les caractéristiques techniques.
Si tu veux voir les photos en meilleure résolution va sur le site de Guillaume :
http://pecheenkayak.free.fr/forum/viewtopic.php?t=51Pour les détracteurs de la motorisation, on ne peut aller contre l’innovation même si l’esprit kayak est égratigné un peu, ça n’amène qu’un plus au niveau confort et sécurité.
Après un an de mise au point, j’ai équipé mes 2 kayaks (Bélouga et Tiwok) pour aller à la pêche et me permet de faire de grande distance dans un silence total, je m’en sert aussi pour approcher les animaux (castor et oiseaux) Donc j’ai les mains totalement libre pour pêcher, photographier ou regarder avec des jumelles, de plus même si je pagaie quand il arrive de rencontrer des courants contraires violents ou des vents forts il suffit de relâcher le moteur qui est installé en lieu et place du gouvernail et de tourner le potentiomètre placé sur le coté à l’avant de l’hiloire, il y a 5 vitesses avant et 2 arrière avec plusieurs systèmes de sécurité en cas de choc ou d’éjection, ce moteur pivote sur 100° réglable en hauteur suivant l’état de la mer et remplaçable immédiatement par le gouvernail d’origine ceci sans aucune modification.
Ce moteur entièrement étanche pèse 6kg tout équipé et se monte en 15s et se démonte en 10s, d’une poussée de 12,72 kg (28lbs) (de 80 à 180 W) couplé à une batterie à décharge lente de 80A(19kg) ou de 100A(24kg) à électrolyte gélifié qui donne une autonomie de 12h30 à 3h45 pour la 100A soit 1,9 à 6 nœud (3,5 à 11 km/h) suivant la poussée demandée, ce qui fait une distance de 21 miles environ (40km) essai effectué en lac avec le bélouga.
La tenue en mer à haute vitesse est très bonne avec le surplus de poids (dû à la batterie) et la bonne répartition des masses.
Actuellement j’étudie un proto pour une expédition, je pars faire des essais pour 1 mois en Méditerranée avec un moteur de 18 Kg de poussée (l’accélération et la poussée est phénoménale).
A l’étude la pose de panneaux solaire souple très légers de 60 à 80 W pour avoir en expédition une autonomie suffisante y compris pour l’éclairage du bivouac et la recharge des appareils (VHF, GPS, portable).
Mais le plaisir de pagayer reste intact surtout quand il peut être fait dans de bonne condition. Souvent il m’arrive de pagayer avec le moteur sur une petite vitesse dans les courants, ça économise le surplus d’effort et c’est agréable. Je peux te dire quand on pêche à la traîne en tirant des heures des leurres, quand on a des vents ou des courants contraires au retour d’une grande randonnée, quand on ramène en remorque un kayakiste blessé ou épuisé, là on apprécie pleinement ce petit plus.
J’espère avoir répondu à tes questions.
@+
Dan d’Anjou